La digue en danger. Les travaux de l’écluse.

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La digue en danger.

Le 24 avril dernier, un étrange siphon est apparu entre la digue et la rive dans l’écluse de Villemur, rive droite, au pied de la Tour de Défense. Peu de temps après le fleuve a cessé de couler par la chaussée et un torrent inhabituel s’est formé entre la digue et la rive.
La mairie a réagi très vite après cet incident ainsi que l’exploitant de la centrale électrique de la rive gauche (SHEMA). Dès le lendemain, des moyens importants, (enrochement, apport de terre) ont été mis en oeuvre pour barrer l’entrée de l’écluse. Cette réactivité a permis dans un premier temps d’éviter que la digue minée par les eaux ne soit emportée par le courant.

Le reportage photo ci-dessous retrace les grandes lignes de ce “sauvetage”

1. à gauche, apparition du siphon à la surface de l’eau. Photos centre et droite : le courant s’engouffre dans l’écluse, la chaussée ne coule plus

2. la pelle mécanique entre en action. Début de l’enrochement.

3. Poursuite de la construction de la digue de protection.

 

Pour mieux vous éclairer sur le sujet, vous pouvez prendre connaissance de l’article paru sur le site de la mairie de Villemur le 29 mai dernier

Travaux de l’écluse : et maintenant ?

Suite à la fuite de l’écluse du mois d’avril, les travaux ont repris cette semaine sur les berges. En quoi consistent-ils et combien de temps vont-il durer ? On fait le point !

Que s’est-il passé en avril dernier ?

Le 24 avril dernier, un passage d’eau important a été remarqué sous l’écluse de Villemur. Cette trouée dans le contrefort de l’écluse a provoqué une importante baisse du niveau d’eau, avec une répercussion immédiate sur la centrale hydraulique, mise à l’arrêt forcé.

Dans les jours qui ont suivi, vous avez été nombreux à venir observer les allées et venues des camions d’enrochement et de la pelle mécanique s’avançant sur le Tarn. L’objectif de ces travaux d’urgence était de mettre hors d’eau l’ouvrage afin d’évaluer l’état de l’écluse mais également de sécuriser le site pour les riverains.

Ces travaux ont pu être réalisés grâce à la réactivité de tous les interlocuteurs : l’Etat, qui gère le domaine public fluvial dans laquelle est incorporée l’écluse, la SHEMA, qui exploite la centrale électrique et les services communaux, qui ont coordonné les démarches dans un délai très court.

Les travaux ont repris lundi 27 mai rive gauche et reprendront rive droite dès que l’autorisation de l’Etat, qui est propriétaire de l’écluse, sera donnée.

Rive droite : l’objectif de la remise en fonction de l’écluse de Villemur

Rive droite, les travaux vont consister à boucher la fuite, enlever le batardeau en béton pour le remplacer par un ouvrage en bois et à refaire un cuvelage en béton. Tous ces travaux de génie civil seront réalisés cet été.

Une étude sera ensuite instruite en vue de poser des portes pour remettre en fonction l’écluse. Un délai de 8 mois est nécessaire : l’écluse devrait donc être à nouveau fonctionnelle en début d’année 2020. Ainsi, la navigation sur le Tarn sera ouverte sur plus de 10 kilomètres entre Derrocades (limite ouest de la commune de Villemur) et l’Escalère (commune de Bondigoux).
70% du montant des travaux de génie civil sont pris en charge par l’entreprise exploitant l’usine hydroélectrique. Les 30% restants, ainsi que les portes, seront pris en charge par les collectivités, notamment le Conseil Départemental et le Conseil Régional, la Communauté de Communes et la commune.

Ces travaux vont dans le sens d’un projet plus vaste : la possibilité de naviguer à nouveau sur le Tarn de Montauban à Buzet et peut être un jour vers Albi. La remise en activité de l’écluse est donc une étape-clé dans la valorisation de notre rivière.

Rive gauche : extension de la centrale hydro-électrique et réaménagement des berges

L’entreprise qui exploite l’usine hydroélectrique va installer des turbines plus puissantes. Un second batardeau est en cours d’installation de la plage jusqu’à l’usine, ainsi qu’une passe à poisson.

Suite à ces travaux, la SHEMA, qui prend entièrement en charge ces travaux, replantera des essences endogènes locales pour garantir l’équilibre de l’environnement.

Parallèlement à ces réalisations, la baignade en eau vive est déplacée sur l’ancienne plage. Elle sera composée d’un bassin flottant pour les plus jeunes et d’un bassin en eau libre délimité par des bouées. Pour des raisons de sécurité, 4 ou 5 arbres devront être coupés. La petite navigation (Pédalos, bateaux électriques) et la baignade seront donc possible tout l’été à Villemur.

 

Complément d’information apporté par Didier Roux, président de l’ATEV (Association Tarn Eau Vivante) le 3 juin.

 « Vous avez tous constaté un arrêt de l’intervention sur l’écluse de Villemur sur Tarn.
Cet arrêt est technique et administratif.
Intervenir sur un tel ouvrage appartenant à l’Etat mis en concession à un privé producteur d’énergie, dont le département détient quelques prérogatives est compliqué à gérer.
Quoi qu’il en soit, la Mairie suit le dossier de près ainsi que notre association.

 Ce qui a été fait:
– création d’une digue en amont pour stopper l’arriver d’eau dans l’écluse,

Ce qui va être fait:
– diligenter un bureau d’étude pour vérifier le niveau des dégâts et proposer un plan d’action
– s’interroger sur la nécessité ou pas de conserver le plan en béton incliné contre le bajoyer
– déplacer la passe à poisson sur rive gauche Toutes ces actions sont à la charge du privé concessionnaire de la centrale.

Ce que la mairie aimerait voir se réaliser
– profiter du temps des réparations pour estimer le coût de la remise en service de portes sur l’écluse
– rechercher du financement (état, région, département, concessionnaire de la centrale électrique)
– si le financement est assuré, faire mettre des portes à l’écluse pour pouvoir naviguer entre l’Escalère et Derrocade

Ce que l’ATEV fait
– suivre le dossier et entretenir un courant constant de communication entre la Mairie et nous pour éviter des oublis ou erreurs et motiver tout le monde
– intégrer le groupe pilote si le projet « portes écluse » est réalisable.

Le planning:
– le plus vite possible, mais sincèrement, si la digue n’est pas emportée par une crue, on peut tabler sur un an entre les délais administratifs et les travaux.
Cette estimation est à valider à l’issue des études… »

 

Sources de l’article :

Site internet de la Mairie de Villemur-sur-Tarn.
Quotidien “La Dépêche du Midi” .
Didier Roux , président de l’ATEV

Photos : La Dépêche du Midi, Gaston Sengès, Jean-Claude François.

 

 

 

 

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