Une délégation des Amis du Villemur Historique s’est rendue à Reyniès, commune voisine du Tarn-et-Garonne, où , ce samedi 3 mars la ville rendait hommage aux sauveteurs de la crue du 3 mars 1930.
3 Mars 1930 – 3 Mars 2018.
Reyniès rend hommage à Gaston Rey, Paul Poidevin et Ernest Gentillet.
Deux samedis à 80 ans d’écart et toujours autant d’émotion à l’évocation de cette terrible crue qui endeuilla bien des communes riveraines de la rivière Tarn. Comme le dira Monsieur le maire de Reyniès , le Tarn ce Seigneur qui devint «Saigneur» tant sa colère fit de victimes.
Monsieur le Maire de Reyniès, Claude Vigouroux, a remercié l’ensemble des personnes présentes parmi lesquelles de nombreuses personnalités, les maires des « communes mouillées », les descendants des trois héroïques sauveteurs, les portes drapeaux et de nombreux citoyens.
Plusieurs personnes ont pris la parole pour évoquer cette nuit du 3 mars 1930 au cours de laquelle on s’apprêtait à fêter carnaval et qui devint une nuit cauchemardesque et meurtrière.
Elle l’aurait été plus encore sans le courage de ces trois hommes Gaston Rey, Paul Poidevin et Ernest Gentillet son gendre, qui au péril de leurs vies n’hésitèrent pas à porter secours aux habitants en détresse montés sur les toits de maisons fragilisées par la crue, qui s’écroulaient comme châteaux de cartes écrasant parfois les occupants.
Avec des silences marquant l’émotion Monsieur Bonnet nous fit revivre cette tragique nuit avec force détails.
Alliant explications techniques sur le pourquoi de l’ampleur de cette crue sur cette petite ville, sur la fragilité de ces murs de briques crues, véritables éponges, il traduisit aussi le courage de ces hommes épuisés qui trouvèrent la force de repartir sans cesse dépassant leur fatigue pour sauver leurs concitoyens.
Si autant d’émotion le submergeait c’est qu’il a eu la chance et l’honneur de connaître les sauveteurs et qu’il reste imprégné de leurs récits.
Émotion toujours avec la prise de parole du petit-fils de Paul Poidevin, fils d’Ernest Gentillet qui évoqua sa connaissance des faits à travers les récits de sa grand-mère et sa maman.
Une belle fin d’après-midi pour faire vivre le devoir de mémoire mettant à l’honneur trois hommes courageux qui ont bravé la colère de la rivière et méritent même longtemps après d’être remerciés.
MGG / AVH