La peste à Villemur 1628-1630, la suite.

Commentaires fermés sur La peste à Villemur 1628-1630, la suite. Regards sur le passé. Faits marquants, anecdotes et histoires insolites

La peste à Villemur 1628-1630, la suite.

 

A compter du 23 juin 1629, renouvellement pour un an des consuls de la ville. Siègent désormais, Bertrand Guy praticien, Docteur en droit, avocat à la cour, (1er consul) Jean Malbert (2e) Honorat Blancal (3e) Pierre Limozy (4e) Au poste de syndic de la ville, Pierre Cazes succède à Barthélémy Jully à partir du 1er août. Continuent de siéger le Juge Royal Jean-Antoine Dispan et le procureur du Roy Guillaume Pendaries. Durant cette période le Sieur de La Molière, gouverneur de la ville n’est présent qu’une seule fois le 10 octobre 1629.

Séance du 29 juillet 1629

Le juge Dispan désire statuer sur le cas du dénommé Milhommes (on apprend qu’il est soldat) qui pendant cette épidémie a été employé à ensevelir les morts et à désinfecter les maisons de la ville. S’étant acquitté de sa tâche du mieux qu’il pu le faire, et en récompense des services rendus on lui octroie la somme de 40 livres.
Le premier consul Bertrand Guy rappelle que la contagion s’est étendue à Bondigoux, où « l’apothicaire » Jean Bories a fourni des médicaments à ceux qui en avaient besoin. A présent il veut bien poursuivre cette tâche à condition qu’il ait le marché de la désinfection du village pour la somme de cent livres. Les consuls se donnent le droit de traiter au plus offrant, mais exigent que Bories continue de donner « les médicaments nécessaires à ceux quy se trouveront blessés audict lieu »
L’affaire ne se conclut pas et on fait appel aux services de Pierre Sertech « d’Auch en Gascogne » qui accepte « de désinfecter tout le village et maisons infectées de Bondigous moyennant le prix de 100 livres tournois. » (Notaire Arnaud Benoist 4/8/1629 minutes 1628-32, f°32, ADHG 3E 26981)
L’interdiction formelle de l’échange et du commerce avec Bondigoux est prise en août 1629, les consuls ne pouvant donner « aucune permission verbale ni écrite pour aller au lieu de Bondigoux » Le testament de Jean Ségur passé au mois de juillet précède cette mesure, puisque passé « dans le grand chemin…proche de la métairie dite de Vernhes » Jean Ségur n’est pas atteint de maladie mais en ces temps tourmentés il teste devant le notaire  « En ce temps de guerre et de contagion dont le dit lieu de Bondigoux est maintenant affligé. » (25/7/1629 Notaire Jean Bascoul, minutes 1629, f° 252, ADHG 3E 21789)

remedes contre la peste

1. “Remèdes souverains contre la peste” Père Binet, 1628

Quelques techniques de désinfection : (1)

Les « parfums » ont un rôle important dans la prévention,  on désinfecte par des « feus » d’ herbes aromatiques. D’après le docteur Delaunay(2)  les médecins du Mans conseillent en 1662 « de faire brûler dans les rues une grande quantité d’herbes odoriférantes et bois aromatiques, achetés aux frais de la ville. » Pour la désinfection des maisons, celles-ci étaient parfumées avec des réchauds au charbon, saupoudré d’encens, benjoin et résine.Parfois aussi, on volatilisait du vinaigre sur une pelle rouge.
Parmi les plantes on recommande l’auronne, le romarin, la sabine, la sauge , la lavande, l’absinthe et la rüe. Parmi les bois : le pin, le sapin, le laurier et le genévrier. Il préconise de plus les cornes d’animaux, les ongles, les cuirs et les plumes. (3)

et quelques traitements :

Le traitement suivant fut généralement employé par les médecins contre cette peste : on faisait vomir les malades, dès le début, avec l’huile d’olives battue avec de l’eau tiède et quelques gouttes de vinaigre ; on mettait ensuite les pestiférés dans un lit chaud où ils prenaient de l’eau ou du suc de chardon bénit, de germanfrée, de souci, de rhue ou de scabieuse, et un peu de thériaque pour provoquer la transpiration et une sueur abondante ; puis on essuyait bien, on les changeait de lit, s’il était possible, et on leur donnait du bouillon acidulé avec de la chicorée ou du jus de citron.
Si les malades étaient altérés, on acidulait les boissons avec du citron ou du vinaigre. On pansait les bubons avec des cataplasmes d’oignons cuits sous la cendre et de la Thériaque, ou avec du lait, un jaune d’œuf et du levain de froment, on ouvrait les charbons, (ulcères importants appelés charbons pesteux) l’on jetait dedans une goutte d’huile bouillante et on appliquait un onguent fait avec un jaune d’œuf battu, de l’huile et du sel. (4)

Le mal était combattu avec le musc, la thériaque ; le mitridat, l’alkermia, l’ambre gris, la canelle, la résine, la muscade, la giroffle, la poudre d’hyacinthe, les pillules de Ruffi, l’onguent apostolorum, l’onguent dessicatum rubrum, l’éfgyptiac, l’huile de scorpion, l’eau scabreuse, le chardon bénit et autres drogues au nom barbare ; il y avait encore, mais sans doute à l’usage des convalescents un peu gourmets, de l’écorce d’orange et de citron, de l’anis confit, du sirop de coing ; des griottes et des prunes confites, etc..etc.. On faisait emploi des vésicatoires, des purgatifs, des lavements, et les bubons étaient traités par cataplasmes avec thériaque.(5)

Séance du 7 août 1629

billet de sante

2. “Pas de peste à Avignon” Billet de santé de 1637 rédigé par les consuls.

Le dénommé Milhommes réclame les 40 livres qui lui sont dus pour avoir ensevelis les morts de la contagion et désinfecté les maisons des pestiférés. Le trésorier refuse de le payer prétextant qu’il n’a plus de fonds. Un terrain d’entente est finalement trouvé avec le syndic des pauvres de l’Hôpital, quitte à ce que les syndics fassent payer les malades les plus fortunés. Dans cette délibération il est arrêté qu’il sera interdict à tous habitans de la ville et visconté d’eller en la ville de Tholose ny frequenter avec les habitans d’icelle. Sans quoi l’accès de Villemur leur sera interdit, et que l’accès de la ville sera interdit à tout étranger (forain) qui n’apportera pas un bon passeport.

Séance du 25 août 1629

Un écrit des consuls Guy et Malbert, demande la permission  qu’une pipe de vin (6) de la maison de Georges Pomiès à Bondigoux soit  transportée à Villemur au domicile du dit Pomiès à qui il est interdit de sortir de chez lui. Cette permission semble exceptionnelle car dorénavant aucune demande verbale ou écrite pour se rendre dans des lieux infectés ne sera donnée. Quatre habitants de la ville seront de garde à chacune des portes de la ville, avec interdiction d’entrée ou de sortie. Les contrevenants devront s’acquitter d’une amende allant de quart d’escu à huict solz au proffict des pauvres. (en fonction de leur condition sociale)

Séance du 7 octobre 1629

On allège le dispositif de la garde des portes de la ville vu l’amélioration de la situation à Bondigoux. Les sieurs Brucelles, Prouho, Jully, Planchet, Neyronis, Hugonenc, Arnaud et Verdier sont nommés commissaires de santé de la ville par le Conseil. La signature d’au moins quatre d’entre eux sera nécessaire pour prendre des décisions sur l’entrée dans la ville.

 

Séance du 11 décembre 1629

medecin de la peste

3. Un médecin de la peste au 17e siècle

Les consuls prennent la décision de s’attacher pour 50 livres par mois, les services d’un chirurgien accompagné de son aide ; il devra référer de l’état des blessés et des malades de la maladie contagieuse à Monsieur de Guermantes (personne qui doit faire autorité dans le Toulousain) Bertrand Guy, premier consul annonce que l’on devrait de nouveau faire appel au dénommé Milhommès pour désinfecter les maisons contaminées, c’est lui-même qui est chargé de le ramener de Toulouse.
D’autre part, le régent (maître d’école) Vacher (ou Viguier) proteste auprès du consul Limouzy du fait qu’on ne puisse lui donner une maison pour qu’il puisse exercer son métier.
Il lui est répondu que suite à la maladie contagieuse sévissant dans le ville et aux alentours, qu’il sera notifié par acte audict Viguer, regent, que la communauté n’entend plus qu’il fasse ladicte charge de regent.

Monsieur Jean Bories apothicaire, voici quelques mois, avait commandé à Toulouse pour 200 livres de médicaments utilisés par les habitants du Consulat. Le délai de paiement de six mois étant écoulé, cette somme lui est maintenant réclamée. Monsieur Jean Couderc docteur en médecine, M° Pierre Brucelles vieux, docteur, Jean Belon et Pierre Verdier, bourgeois, arrêteront les comptes, et contrat sera passé afin d’éviter que Jean Bories ne paie les médicaments de sa poche.

Mardi 22 janvier 1630

Dans « la boutique » de Maître Jean Bascoul, notaire royal , Jean Malbert, Honorat Blancal et Pierre Limouzy, consuls de la ville ( en l’absence de Bernard Guy, premier consul) et Maître Pierre Cazes syndic de la ville, passent un bail avec Michel Choppy natif du lieu de Lastic en Auvergne, pour faire la charge de régent et maistre d’escolles moyennant la somme de 180 livres, somme qui était déjà donnée à ses prédécesseurs, pour une durée de un an. Il sera tenu de bien régir et gouverner les dites escolles …bien enseigner et apprendre les bonnes lettres a tous les escholiers su’ils soient pauvres ou riches…  Il lui est interdit d’exercer une autre fonction ni d’habiter ailleurs qu’à Villemur. (Bail passé devant M° Jean Bascoul, minutes 1630, f° 50, ADHG 3E 21790)

Mars 1630.

La contagion gagne le petit hameau des Filhols. Bernarde Pendaries, veuve de Laurent Chaubard fait son testament à voix haute , sur le pas de la porte de sa maison, car dit le notaire Jean Esteverin  Ni moi ni le témoin ne serions entrés à cause de l’infection qui est dans icelle » Peu après François Pendaries et Anthoine Ramond se disent débiteurs de Jean Chaubard qui leur prête la somme de 20 livres pour acheter de la nourriture à Pierre Chaubard « enfermé dans sa maison infectée » Cette somme qui servira peut-être à désinfecter la maison « sera payée au créditeur à la prochaine fête de la Sainte-Madeleine ».
(Notaire Jean Esteverin, minutes 1630/1631, f°175, ADHG, 3E 21815)

Vendredi 5 avril 1630

Le village de Bondigoux est de nouveau très touché par l’épidémie au point que la population est quasi décimée. Nous en avons la confirmation lors du testament de Guillaume Esquié travailleur de Villemur, confiné dans la maison de Georges Pomier, atteint de la maladie contagieuse et grandement abattu . Il prie les trois témoins présents de se souvenir de ses dernières volontés parce que « dans le dit lieu de Bondigous, il n’y a que peu d’hommes qui ayent resté de la maladie contagieuse » (Notaire Jean Esteverin, minutes 1630/1631, f°195, ADHG, 3E 21815)

Mercredi 24 avril 1630

Pierre Vaissier, membre du conseil politique de la ville fait lui aussi son testament, « dans l’incertitude que nous avons de l’heure de notre décès…et en ce temps déplorable y ayant en ceste ville (où) plusieurs maisons ont été frappées de la peste » alors qu’il est pourtant en bonne santé, sain de corps et d’esprit. Mais sait-on jamais ! (Notaire Jean Esteverin, minutes 1630/1631, f°215, ADHG, 3E 21815)

Dimanche 5 mai 1630

Faisant suite à la délibération du 3 avril le conseil de la ville va prendre plusieurs mesures sanitaires à quelques jours d’intervalle. En premier, devant notaire, un bail est passé entre les consuls de la ville et le sieur Pierre Giraud natif de Rodez qui est chargé de désinfecter les maisons qui sont infectées dans l’enclos du(dit) Villemur. Il est prié de commencer son travail le jour même, à charge des consuls de lui fournir « tous les ingrédients et les choses qui seront requises et nécessaires pour désinfecter »…et lui payer les gages à raison de 18 livres par mois. Il est établi que la nourriture lui sera fournie tout au long se son travail, pour lui-même et un aide éventuel si besoin était. Le 16 août 1630, un avenant à ce contrat précise que Pierre Giraud aura travaillé 3 mois et 8 jours et qu’il s’engage à prolonger son contrat de deux mois supplémentaires. (Bail passé devant M° Jean Bascoul, minutes 1630, f° 300 (v),ADHG 3E 21790)

Jeudi 9 mai 1630

Contrat passé devant le notaire Jean Bascoul entre les quatre consuls de Villemur d’une part et Bertrand de Nupces marchand grossier (grossiste) de Toulouse, (7) ainsi que Jean Fourbet apothicaire de Villemur d’autre part, qui seront tenus de fournir préparer et deslivrer toutes les drogues, médiquaments et choses qui seront nécessaires et ordonnées aux malades pestiferés qui sont et pourront être dedans l’enclos ou aux cabanes de la dite ville (qu’ils) soient pauvres ou riches sans aucune distinction de personnes.
Les consuls s’engagent au nom de la communauté à payer aux sieurs de Nupces et Fourbet les médicaments qu’ils ont destinés aux plus pauvres lorsque la maladie aura entièrement cessé et que la fréquentation et la communication sera libre à ceux qui resteront. (Bail passé devant M° Jean Bascoul, minutes 1630, f° 303, ADHG 3E 21790)

delib communale

4. Extrait des délibérations communales de Villemur

A compter du 23 juin 1630, les nouveaux consuls sont nommés. Premier consul, Pierre Brucelles docteur en droit, avocat à la Cour ; second consul Jacques Agar, troisième consul Hilaire Malpel, quatrième consul Jean Fontanier. La fonction de syndic est assurée successivement par Barthélémy Jully écuyer puis Jean Planchet (ou Planchut) M° Jean Furbeyre docteur en droit , et Jean Arnaud. Régulièrement présent : Denis de Busquet docteur en Droit, Lieutenant en la Judicature de Villelongue au siège de Villemur ; M° Gabriel Prouho, bachelier en droit substitut du Procureur du Roy.
A noter que le 23 juin,  la séance du conseil se déroule dans les jardins du Roy au faubourg Notre-Dame, et celle du 30 juin dans la basse cour des Greniers du Roy  a cauze de la maladie contagieuse.

Jeudi 4 juillet 1630

Suite à la délibération du 30 juin, concernant la garde de la ville, un bail est passé entre les consuls de la ville et le syndic d’une part et Paul Vincens maître cordonnier. Ce dernier, moyennant la somme de 6 livres tournois par mois, sera chargé de la garde de la porte Saint-Jean pour empêcher que les malades et infectés qui sont à l’hôpital et autres endroictz des environs ni autres personnes étrangères n’entrent dans la ville sans l’ordre expres des sieurs consuls ou sans porter bon et valable passeport. (Bail passé devant M° Jean Bascoul, minutes 1630, f° 375, ADHG 3E 21790)

portes de la ville

5. Deux des portes de la ville : à gauche la porte Notre-Dame, à droite la porte Saint-Jean

Samedi 24 août 1630

Faisant site aux délibérations antérieures du mois d’août, un nouveau bail est passé concernant la désinfection des maisons. Dans le grand chemin tendant de Villemur à la forest de Sa Majesté et près de l’hospital Saint-Jacques de la ville, ce bail est conclu en présence de Jean Bascoul notaire, Pierre Brucelles, Hilaire Malpel consuls, et Jean Dumas, Denis Andrieu, André Bertrin, et David Arqué tous quatre « infectés ». Leur tâche consiste  à sortir tous les malades pestiférés de la dite ville, et (les) conduire à l’hospital ou aux cabanes …porter et ensevelir les corps de ceux qui décèdent dans ou au dehors de la ville, et enfin sortir dehors la ville les meubles des maisons pestiférées et icelles (celles-ci) désinfecter. La communauté se charge de les payer pour leur tâche, et de leur fournir les drogues et ingrédients nécessaires à la désinfection.

Séance du 14 septembre 1630

Les consuls tirent le bilan de l’épidémie qu’ils subissent depuis de longs mois. Ils ont été contraints de faire plusieurs dépenses extraordinaires, pour le chirurgien qui soignait les malades blessés, pour l’entretien et nourriture des pauvres. A cause de cela ils n’ont pu payer le sieur Choppy, régent des écoles, et aujourd’hui encore, ils ne savent d’où avoir argent, et demandent à l’assemblée de délibérer sur ce sujet.

Quelles leçons tirer de cette épidémie à Villemur ?

Après l’été 1630, la maladie contagieuse semble s’éloigner et passe au second plan dans les délibérations communales. La préoccupation essentielle des consuls est la conduite inadmissible des soldats de la garnison du château, coupables de nombreux actes d’incivilités et de larcins à l’encontre de la population de la ville.
Il semblerait aussi qu’après le décès du gouverneur La Molière  au mois d’ octobre 1630? son successeur Jean-Louis de Langeac, sieur de Lamothe, n’ait plus la même autorité sur les soldats de la garnison d’où la recrudescence des « accrochages » entre les civils et les militaires en poste. Certains soldats enfoncent les portes des particuliers et sous la menace des armes dérobent le blé et le vin !
La question de la conservation du château et de sa garnison est un vrai sujet de discussion.  Plainte sera bientôt déposée auprès du Parlement de Toulouse, et le conseil de la ville suppliera humblement Sa Majesté de pourvoir « à la démolition et au razement du château. »

portes et remparts

6. Villemur : portes et remparts

En conclusion, la ville de Villemur aura été relativement épargnée par la peste semble t’il pour plusieurs raisons. En premier, la réactivité des consuls et du conseil général de la ville qui rapidement prennent conscience de la gravité de la situation à Toulouse. On s’inquiète, se renseigne, on prend les premières mesures draconiennes au niveau de la circulation des habitants que l’on confine dans la ville. Les consuls font preuve d’autorité, menaçant même les contrevenants, les déplacements sont contrôlés, les ports sur le Tarn fermés. Villemur à la chance d’être entourée de remparts, et l’on n’y pénètre que par quatre portes qu’il est facile de garder. On ne parle d’ailleurs que de la garde des deux principales portes de la ville , Saint-Jean et Notre-Dame, les deux autres ayant été peut-être neutralisées pendant un certain temps.
Autre notion importante, l’habitat n’est pas aussi dense qu’aujourd’hui.
La décision est rapidement prise d’isoler les pestiférés au moindre signe : on les confine à l’extérieur de la ville, on désinfecte leurs maisons… Très vite aussi on s’occupe de les soigner, avec les moyens de l’époque certes, mais on ne lésine pas à la dépense. Personne n’est abandonné, il est dit à plusieurs reprises par les administrateurs de la ville que pauvres comme riches seront traités et nourris comme il se doit.
Enfin, il est difficile de dire combien de victimes l’épidémie a faite à Villemur. Les registres paroissiaux de l’époque sont trop abîmés pour que l’on puisse les exploiter. Mais on ne parle jamais d’hécatombe comme à Bondigoux, ou à Toulouse.
Hélas, d’autres épidémies, peste, choléra, écrouelles, jusqu’à la grippe espagnole de 1918,  vont au cours des siècles suivants, jalonner l’histoire de Villemur.

JCF / AVH  Juillet 2020

Mes remerciements :
– pour l’excellent travail de notre collègue Yolande Quertenmont, dont les compétences en paléographie lui ont permis le décryptage des délibérations consulaires.
– pour Jean-Charles Rivière et ses remarquables transcriptions des actes notariés de Villemur.
 

Notes :
(1) Techniques de désinfection employées contre la peste à Arles en 1629 ( d’après un document de la collection Iscovesco) www.persée.fr
(2) Etudes sur l’hygiène… dans le Maine, sous l’ancien Régime, 2e série, Le Mans 1922, p122
(3) Pestalozzi, Avis de précaution contre la maladie contagieuse de Marseille, Lyon, 1721, p.122
(4) Traitement de la peste à Nantes au XVIIe siècle à Nantes. Gabriel Le Borgne infobretagne.com
(5) La peste à Gap en 1629; agha.fr
(6) Pipe de vin : Gros fût de section ovale dont la capacité varie selon le pays, la région et le contenu, environ 450 litres
(7) Bertrand de Nupces, Seigneur de Florentin, conseiller au Parlement de Toulouse de 1597 à 1641

Sources :
– Commune de Villemur-sur-Tarn. 1 D 1 : registre des délibérations du conseil municipal, 1622, 8 avril-1631, 10 mars

Illustrations :
1,2,3 : Wikipedia. 4 : ADHG Haute-Garonne. 5,6 : J-C François

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