Un court-métrage fantastique en tournage
dans les friches industrielles de Brusson
Les anciennes friches Brusson seront de nouveau bientôt à l’affiche ! Elles accueillent en ce moment le tournage du film « Les preuves du passé », un court-métrage réalisé par les Toulousains Christophe Ledard et Thierry Obadia des sociétés PK 18 films et Spider World cinéma.
Installée dans les très vieux bureaux qui servirent jadis de bâtiments administratifs à l’ancienne usine de biscottes, l’équipe a pour l’occasion réalisé des décors, à partir des quelques restes encore debout, et dans leur jus, d’un mobilier parfaitement adapté au scénario, atmosphère qui plongera le spectateur en plein cœur des années 50.
C’est précisément cette époque que l’on verra, par intermittence, dans ce film de 20 minutes lors de scènes étranges vécues par un homme convaincu d’être l’objet d’une réincarnation. Christophe Ledard, qui ne cache pas sa passion pour la science-fiction, voire tout ce qui touche à l’étrange, a ainsi imaginé un scénario où « l’inventeur d’un produit pharmaceutique pourrait s’être réincarné dans un autre corps pour protéger un grand secret après sa mort… »
La comédienne Firmine Richard dans le casting
« Une enquête et ses méandres inattendus tenteront de percer le mystère. Pour ces flash-back, l’usine Brusson était l’endroit rêvé », explique le réalisateur qui, pour ses premiers pas dans le monde du cinéma, a soigné la distribution.
Dans celle-ci figure la comédienne Firmine Richard connue pour son rôle dans les films « Romuald et Juliette », « Une pour toutes », « Huit femmes » ou encore la « Deuxième étoile » sorti dans les salles l’an dernier. À ses côtés on reconnaît les comédiens Ludovic Berthillot et Thierry Obadia.
Si tout se passe comme prévu, le film pourrait ensuite être présenté au festival Short Corner de Cannes, l’an prochain. Et qui, sait, peut-être deviendra-t-il par la suite, tel que le souhaitent les réalisateurs, un vrai long-métrage ? Avant cela, le tournage se poursuivra la semaine prochaine à Toulouse, Grenade et aussi dans les locaux de La Dépêche ou, dans sa toute nouvelle newsroom, les caméras se poseront sur un journaliste (un faux !), mêlé de près à cette étrange affaire.
Des friches condamnées ?
Les anciennes friches Brusson continuent donc de séduire le cinéma français. Après avoir été au cœur du film d’Edouard Molinaro, « Le Téléphone Rose », en 1975, elles avaient été choisies en 2013 pour un docu-fiction sur Jean-Jaurès dans lequel le tribun socialiste est campé par le comédien Philippe Torreton.
Le style des lieux a en effet longtemps été idéal pour les réalisateurs qui n’ont eu qu’à y faire de minces adaptations. Sauf que depuis quelque temps, le vandalisme a pris le dessus. Tags, bris de verre, mobilier saccagé sont le quotidien de ces lieux empreints d’histoire pour lequel la ville tente, tant bien que mal, d’imaginer une nouvelle vie, en vain. Ce décor de cinéma naturel et unique, est sans doute voué à une mort rapide. De quoi apprécier plus encore toute initiative qui figera sa beauté avant de le ranger dans l’immensité des archives du 7e art.