Les allées Charles de Gaulle
Dans un lointain passé elles se nomment Allées Notre-Dame, promenade Notre-Dame, ou simplement « La Promenade » En 1944 elles prennent le nom d’ Allées Charles de Gaulle. Pour les villemuriens ce sont tout simplement « Les Allées ».
Lorsque l’on passe le pont sur le Tarn, la vue de cette ligne arborée est tout simplement magnifique, et fait de ces allées un des joyaux de notre ville.
Des générations de villemuriens de tous âges les ont arpentées, les enfants sur le chemin des écoles, les amoureux loin des regards indiscrets, les mamans promenant leur progéniture, les anciens y devisant en toute quiétude, « refaisant le monde » à l’ombre des marronniers.
Le chemin primitif.
Il y a de cela quelques siècles, nos splendides allées, n’étaient qu’un chemin de terre soumis aux caprices du Tarn qui le ruinait à chaque inondation et assurant la liaison entre Montauban et Saint-Sulpice à flanc de coteau.
Sous l’Ancien Régime, on l’appelait le chemin de l’étape, (1) emprunté par les troupes de passage dans la région. Villemur était une halte prisée des soldats, occasionnant par là-même des frais considérables pour la communauté.
C’était aussi le plus court moyen de rejoindre une partie du Consulat à savoir Bondigoux, Layrac, Mirepoix, Montvalen…Parcours périlleux où régulièrement les charrettes s’enfonçaient dans des fondrières, rendant le commerce difficile avec ces villages.
Le passage du pont de Russel et celui sur le ruisseau du Souet à Vernhes, étaient en particulier délicats.
Au bout des Allées actuelles se trouvait le Port-Haut (Le lieu-dit Port-Haut a son pendant sur la rive gauche) c’est près de là qu’était situé un des deux bacs reliant les deux rives. (2) Le plan napoléonien de 1812 ne fait figurer qu’une seule construction (La maison Ratier ?) sur la rive droite en bordure des allées, celle du Port-Haut. Le bac appartenait à la communauté, son rôle était primordial pour le passage des troupes d’une rive à l’autre, la « route » menant à Toulouse débouchait à cet endroit-là sur la rive gauche.
Après la crue de 1808, quelques travaux d’élargissement des allées sont entrepris, complétés en 1828 par la démolition de la maison Ratier près du Port-Haut. Entre le chemin vers Bondigoux et le chemin de halage sur la berge du Tarn, se trouve donc un terrain communal, que la municipalité aimerait convertir en promenade, voire le louer pour en tirer quelques subsides.
Un pont qui change tout
Le projet trottait dans les esprits depuis belle lurette d’un pont jeté entre les deux rives. Une étude est lancée en 1828. Deux ans plus tard une ordonnance royale donne le feu vert à la construction d’un pont suspendu (à péage) sur le Tarn, qui sera ouvert à la circulation en 1834. C’est à ce moment-là que les Allées prennent leur terminologie actuelle : l’espace compris entre le pont et le Port-Haut.
Dès lors, la physionomie de ce « chemin du Port-Haut » va radicalement changer.
En mai 1834, il est décidé qu’une certaine quantité de tilleuls seront plantés depuis le pont suspendu jusqu’au Port-Haut « sur le terrain qui est entre le chemin de halage et le chemin vicinal formant un quai où pourrait s’établir une promenade. » Le projet est de terminer l’allée les années suivantes. En 1836 il est question d’ormeaux en amont du pont ; on dispose même des piquets de bois pour que charrettes et gros bétail ne puissent dégrader la promenade. Les travaux d’embellissement se poursuivent en 1841 avec la pose d’une dizaine de bancs en bois entre les ormeaux. Aucune mention des Allées n’est faite sur le plan d’alignement de la ville en 1839-1842.
C’est peu après, croyons nous que les premières constructions vont débuter à partir du pont, le long de la route de Bondigoux.
En 1843 on effectue la plantation d’une « troisième ligne d’ormeaux à partir de l’écurie de la maison Castella, point de départ du chemin de grande communication n° 22, jusqu’au Port-Haut. » (3)
Les premières habitations. Les Allées prennent vie
En 1841, à partir de la Poste actuelle, seulement quatre maisons, la première étant celle de Mathieu Castella, négociant, la dernière étant celle habitée par Jean Périès, jardinier, la fameuse maison avec la noria, citée plus haut. Cinq ans plus tard Antoine Castella, potier s’installe sur les allées, ses fours et ateliers sont bâtis entre les allées et la rue des Huguenots. Après le jardinier Périès, un autre potier s’installe : Pierre Bousquet.
La dernière maison est celle de Jean Brusson, éclusier, tout au bout des allées, au Port-Haut.
En 1855, voilà le premier « café des Allées » dont le propriétaire est Jean Castella, établissement repris en 1859 par Hugues Bénech. Les voisins s’appellent Jean Siblanc cordier, Hilaire Ratier juge de Paix, Louis-Bernard Peyssiès instituteur, et, ayant succédé à la famille Périès, la famille de Jean Brusson, jardinier. Son petit-fils Arnaud, dit « Jeanflane » horticulteur bien connu, exercera jusque dans les années 30, on lui doit les premières plantations du Jardin Public. (4)
À l’aube du XXe siècle, 14 familles sont établies sur les Allées, dont le cafetier Cayla, les menuisiers Jean Fonvieille et Pierre Sabatié, le docteur Siuroles. On y retrouve également les potiers Bernard Langlade (5) et Jean Castella (6) . Quelques villas de caractère se construisent dans la partie supérieure des Allées, en particulier au n° 7 « La villa de la Tour » dont nous reparlerons dans un prochain chapitre consacré à la Tour Béziat.
Les Allées sont alors dotées d’une triple rangée de marronniers qui, en 1875, ont remplacé les vieux ormeaux. Autre élément d’importance, au début des années 1890, le maire Albert Monrufet signale en amont du pont, le mauvais état récurrent du plateau supérieur des allées qui longe la rampe d’accès au chemin de halage. Les pluies qui ravinent le talus, et les crues fréquentes en sont la cause. Le maire en appelle au ministère des Travaux Publics pour réaliser un mur maçonné d’environ 200 mètres de long qui sera construit dans les années suivantes. Il ne subsiste rien de ce mur sauf une partie de la balustrade transférée rue Jules Ferry dans le quartier du Pech dans les années 1930.
La construction des Écoles.
En 1881, le maire de l’époque Emile Castella décide la construction d’écoles laïques filles et garçons…mais il faudra attendre 31 ans pour que se projet aboutisse. Il faudrait un article entier pour rendre compte des projets, mise en demeure de l’inspection académique, tergiversations en tout genre qui jalonnèrent ces années. La lumière viendra en 1907, du maire Pierre Duran pour mettre le projet à exécution. Le terrain choisi appartient au pépiniériste Arnaud Brusson, adjoint au maire. Après le décès de Pierre Duran en 1911, la réalisation sera bouclée par la municipalité de Charles Ourgaut en 1912.
« L’école des Allées » était née. Elle verra ainsi passer pendant plus de 50 ans, des générations de filles et garçons, petits écoliers dont je fis partie.
Les marronniers en fleurs au mois de mai étaient annonciateurs de la proche fin d’année scolaire ; les belles teintes ambrées des feuilles, et les marrons dans lesquels nous shootions gaiement, étaient au contraire le signe de la rentrée. De ces années d’école, je conserve, entre autres souvenirs celui du remplissage des encriers en porcelaine, de l’odeur de la cire que nous passions sur nos pupitres, des courses autour des acacias de la cour de récréation, de l’immense préau, de la remise à bois et charbon…
Parmi tous nos enseignants j’ai également une pensée particulière pour Madame Vieu notre institutrice du cours élémentaire, qui nous inculqua « les fondamentaux. »
Les allées, un lieu de vie
Les Allées deviennent au fil des ans, un lieu de vie incontournable pour les villemuriens. Le café installé à son entrée a ses fidèles et ce lieu attractif s’est pérennisé jusqu’à nos jours.
Jean Castella avait donné le ton puisqu’un feu d’artifice fut tiré pour l’inauguration de son café en 1855 !
C’est pendant des années, le rendez-vous des pêcheurs qui se lancent des défis dans des concours suivis par un public enthousiaste (voir l’article ci-contre) La remise des prix se déroule devant le café, ambiance garantie !
Les musiciens ne sont pas en reste. Des fêtes de la Sainte-Cécile, à celles de la Saint-Michel, nombre de concerts et d’aubades furent donnés en ce lieu ombragé, par la Lyre ou par l’Union Harmonique
Avant la fin du XXe siècle, succédant à Jean Castella et Hugues Bénech, c’est Arsène Cayla qui dirige le café. Après son décès, sa fille Hélène prend le relais, puis Eugène Boudy (1911) Pélissier (1921) Léon Barbe (1924)Laurent Ichard (1926) enfin, peu avant 1930, Maria Boun, dont le mari est électricien, devient la tenancière du Café des Allées. (7)
L’endroit fait toujours recette. Quel meilleur emplacement pour voir passer les nageurs dans la fameuse course de la traversée de Villemur, ou plus tard à partir de 1934, pour encourager les rameurs du club d’aviron dans des compétitions d’un niveau très relevé. Ce balcon sur le Tarn n’avait d’équivalent sur la rive gauche que le belvédère du Jardin Public.
C’est bien sûr l’endroit idéal pour les promenades dominicales; à Villemur on « remonte » les Allées comme à Paris on « descend » les Champs-Elysées !
Et pour le touriste ou le voyageur qui passe le pont, quel panorama !
Pour autant, les Allées ne sont pas vouées qu’aux loisirs : on y travaille aussi. Je ne vous parle pas, bien sûr, des écoliers aux prises avec problèmes et dictées !
Mais nous avons déjà parlé dans les temps anciens de la corderie Siblanc, puis des entreprises de poterie Langlade, Castella et Bousquet. Une autre entreprise va s’installer au lieu-dit « La Grange », peu après le collège actuel. Pierre Malpel et son associé Pierre Fontagné y fondent briqueterie et poterie, fabricant également des blocs d’agglomérés. L’usine aura une vie éphémère et fermera ses portes en 1938.
Enfin, n’oublions pas Jean Meilhou le tonnelier de la Place du Souvenir, qui installera son atelier au débouché de la rue des Huguenots.
De l’inondation à la Libération
C’est après 1930 que les Allées vont prendre l’aspect actuel. L’inondation a détruit une partie de la ville, quelques maisons riveraines des Allées s’écroulent, dont celle du maire Charles Ourgaut, et les berges du Tarn sont ravagées par les flots en furie.
Il faut de toute urgence rebâtir un mur de soutènement pour éviter le pire à la prochaine crue. Ce sera chose faite au bout de 3 ans de travaux colossaux : le mur de soutènement en béton et pierres de taille comporte 111 arches sur une longueur de 700 mètres. En amont du pont, de magnifiques escaliers remplacent le plan incliné emprunté jadis par les lavandières.
Conséquence de l’inondation et du nouveau plan d’alignement des rues, l’ouverture, au débouché du pont, de la rue Jean-Marie Elie Brusson autrefois barrée par la Gendarmerie. Nous n’avons pas encore parlé de ce bâtiment datant environ des années 1850. La nouvelle gendarmerie qui porte la date de 1935, est mitoyenne du Café, et se situe désormais sur les Allées.
Seuls artisans à survivre, Meilhou le tonnelier, Fonvieille le menuisier, et Brusson l’horticulteur. Arrivent ensuite des heures plus sombres. En 1942, dans l’école des Allées on parle un drôle de langage : les allemands ont réquisitionné les bâtiments et chassé instituteurs et écoliers.
Pas de voitures stationnées sur les Allées mais seulement les chars allemands Panther du 3e groupe d’artillerie SS.
On ne peut parler de ces années funestes sans se souvenir de Victor Rey, abattu lâchement le 20 août 1944, par la colonne allemande de la division SS Das Reich qui venait de commettre peu avant, la tuerie de Villaudric. Une plaque, apposée entre les n° 37 et 38 des allées, rappelle ce triste épisode.
L’occupant parti, un mois plus tard, la municipalité Boudy, réunie en conseil municipal décide de débaptiser les Allées Notre-Dame et de les appeler désormais « Allées Charles de Gaulle ». (8)
La vie reprend ses droits
Après la remise en état des classes, les cris joyeux et les rires retentissent de nouveau sur les Allées. Vers la fin des années 1950, à la place de la poterie Castella, David Gallo installe son commerce de charbons et plus tard carburants. Bientôt, tout à côté, dans la petite rue des Huguenots, en 1958, un deuxième cinéma s’installe : « Le Mermoz ». Pierrot Aillères ancien patron du café des Allées dote Villemur d’une deuxième salle obscure faisant le pendant de l’inamovible ciné Dellac sur la place de la Mairie.
Fin des années 50.
Le Cours Complémentaire craque dans les murs devenus trop étroits près de l’ancien théâtre. Jacques Vieu qui en assure la direction arrive à convaincre la municipalité de l’époque de la nécessité de construire de nouveaux locaux. (9)
Le projet est acté, le terrain choisi est à un jet de pierre des écoles primaires, seulement de ces dernières par l’ancienne maison à la noria et celle de la famille Gausserand.
Jadis sur ce même terrain appartenant à Anselme Sirié, se tenait l’affenage. Les jours de foire et de marché, les gens des alentours venus en attelage faisaient pâturer les bêtes et remisaient leurs carrioles que l’on appelait des jardinières. (10) Un parking avant l’heure ! Dans les années 1920 la plupart de ces jardinières étaient fabriquées par Paul Bousquet le charron de l’avenue de Toulouse. Tout à côté, sur le terrain contigu, Lucien Castella possédait quelques pieds de vigne.
A la rentrée d’octobre 1959, c’est un Collège d’enseignement Général flambant neuf qui est sorti de terre et qui accueille ses premiers élèves.
Dans les années 1960, des travaux sur le réseau électrique, et le comblement du fossé au profit de trottoirs, condamnent les arbres bordant le côté gauche de la route menant à Bondigoux. (11)
Pas de quoi troubler les boulistes qui ont trouvé dans la terre battue des Allées un terrain propice à leur passe-temps favori.
Leur quartier général est bien sûr le café des Allées rebaptisé « Bar des sportifs »
Quand au cinéma « le Royal », il entame une seconde carrière en 1962 sous la direction de Jean-Marie Falba, le nouveau propriétaire. (Père d’André Falba un des fondateurs des Amis du Villemur Historique).
J’ai aussi dans ces années-là le souvenir de parties de badminton endiablées sur les Allées pendant les vacances : le filet était une simple corde entre deux arbres ! Endroit également propice pour taper dans un ballon, mais le maladroit qui expédiait le cuir par dessus la balustrade devait le récupérer dans les jardins en contrebas avec la crainte parfois de rencontrer quelques couleuvres familières de l’endroit !
Quand aux vipères, elles étaient traquées sur le coteau de Russel par un chasseur de serpents qui tous les ans installait sa caravane au fond des allées. Le venin récupéré était destiné à l’Institut Pasteur.
Plus près de nous.
Les décennies suivantes vont apporter leur lot de changements. Le C.E.G devient C.E.S (Collège d’Enseignement Secondaire) avec des professeurs certifiés en 1972. Après l’ouverture du collège Albert Camus rive gauche, il abrite aujourd’hui l’école primaire Anatole France. Après le cinéma Dellac, « Le Royal » a fermé ses portes au milieu des années 1970. Les cinéphiles se retrouveront plus tard dans une salle des Greniers du Roy.
L’immeuble Falba qui abritait « Le Royal » abrite désormais un centre de dialyse depuis 1985. En 1976, dans les locaux réaménagés de l’ancienne école primaire, s’ouvre un institut de rééducation baptisé «Le Petit Prince». Il deviendra par la suite « l’institut Saint-Exupéry », avant qu’un nouveau décret l’identifie, depuis 2005, comme « Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique. (I.T.E.P)
Enfin, la Gendarmerie a déménagé sur la rive gauche après plus d’un siècle de présence sur les Allées. Le projet né en 1973 a vu sa réalisation quatre ans plus tard. En lieu et place de la Gendarmerie, a pris place le bureau des Postes de Villemur.
Devenu un des plus vieux commerces de Villemur, le « Café-restaurant des Allées » existe toujours. Quelques noms reviennent à ma mémoire : après Pierrot Alières, la famille Bouclet, Cardona « le bar des Sportifs », plus récemment Jean-Luc Gay « Nounours » et tant d’autres encore qui se sont succédé…
Et aujourd’hui ? Que sont devenues nos chères Allées ? Les balustres et les voûtes qui les supportent ont pris un sacré coup de jeune après leur rénovation en 2013.Plus près de nous, en 2017 plusieurs mois de travaux ont été nécessaires pour la réalisation de places de parking (Souvenez-vous qu’il y a des lustres on y remisait « les jardinières » les jours de marché….)
Pour les promeneurs un aménagement paysager bande herbeuse) a été créé le long des balustres. Le carrefour du bout du pont a été réaménagé et quelques arbres ont été sacrifiés dans l’affaire. Au final, soyons objectifs, le résultat de ces travaux est plutôt satisfaisant.
Mais comme dans grand nombre de villes, la voiture a gagné ici aussi la bataille des Allées.
JCF / AVH 8/2018
Remerciements: pour leur contribution à cet article, à Henriette Falba, Marie-Gabrielle Gimenez, Yvonne Quarti et Pierrot Sicard.
Sources : Commune de Villemur-sur-Tarn: listes nominatives de la population, 1F13 (1841), 1F14 (1846), 1(1861), 1F18 (1866) Commune de Villemur-sur-Tarn : délibérations du conseil municipal, de 1828 à 2000.
Crédit photographique : Archives AVH / Gaston Sengès, ADHG Haute-Garonne, Rosalis, la bibliothèque numérique de Toulouse, Roger Larroque (La Dépêche du Midi) Pierre Villa et Jean-Claude François.
Notes :
(1). Etape Lieu où des troupes en marche s’arrêtent pour passer la nuit. Ainsi dit parce que c’était là qu’on fournissait vivres, fourrages aux troupes qui sont en route.
(2) Rappelons que le second bac était situé au Port-Bas, à hauteur de la rue de la Bataille.
(3) Aujourd’hui encore, la route menant à Bondigoux est la R.D 22… 175 ans plus tard !
(4) Cette demeure sera la propriété de la famille Brusson et ses descendants (famille Seguin) jusqu’au début des années 2000.
(5) La fille cadette de Bernard Langlade, Génie, épousera en 1881 Charles Ourgaut le futur maire de la ville. Le couple résidera ensuite dans cette maison qui sera détruite par l’inondation de 1930.
(6) Après son décès en 1888, sa fille Marie-Justine reprendra l’affaire. Elle était mariée avec Jacques Aussal, huissier.
(7) Maria Boun fut une « figure » du quartier. Après avoir cédé le Café des Allées, elle fonda à quelques centaines de mètres de là, avec son mari, « Le Caveau du Père François ». Cet établissement de la rue J-Marie Elie Brusson était à la fois pension de famille, dancing, et servit de cadre à un grand nombre de repas de baptêmes, communions, mariages et banquets. Maria se mit aussi plus tard aux fourneaux de la cantine du collège des Allées.
(8) Délibération du conseil municipal du 17 septembre 1944.
(9) Le 4 mai 2016 a été inaugurée la « Promenade Jacques Vieu » face à l’ancien collège où il enseigna de 1959 à 1974.
(10) Carriole avec passagers à l’avant et produits agricoles à l’arrière
(11) Le passage du 110 au 220 volts fut réalisé par l’entreprise Borja. En contrepartie du désagrément causé, les riverains reçurent en cadeau un moulin électrique ou un fer à repasser. (Souvenirs d’Yvonne Quarti)