La famille Brusson

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Les origines de la famille BRUSSON

 

C’est à la fin du XVIe siècle, au temps des Guerres de Religion, que le patronyme Brusson apparaît à Villemur. Famille protestante, émigrée soit de Champagne, soit de Bourgogne dans les années 1580, quatre baptêmes, dont trois enfants du meunier Bertrand Brusson sont mentionnés dans un registre des Consistoires (Archives Communales de Villemur) entre 1592 et 1598. La première mention d’un Brusson dans les registres paroissiaux apparaît en 1632, dans l’acte de baptême d’un François Brusson, après la conversion de la famille au catholicisme.

baptême Brusson

« Le 25 octobre 1635 j’ai baptisé François Brusson fils de Jean Brusson et d’Antoinette Sabatière… »
Villemur-sur-Tarn. 1 E3, registre paroissial : baptêmes, mariages, sépultures. (collection communale)1630-1635

D’abord meuniers, ils vivent ensuite essentiellement de la rivière et sont mariniers, nautoniers, radeliers, pêcheurs de poissons. En outre, comme la plupart des villemuriens de l’époque, les Brusson cultivent de petits lopins de terre (la pièce) et ont des revenus modestes.
Par l’alliance avec les Sabatier, la famille Brusson va bientôt s’accroître au point que ce patronyme sera, après celui de Chaubard et Pendariès, un des plus répandus à Villemur.
Dès le début du XVIIe siècle, on peut donc établir cette descendance, issue de l’union de Jean Brusson marinier, (mort en 1648) et d’Antoinette Sabatier (1603-1683). C’est de leur fils aîné, François Brusson, qu’est issue la filiation de la famille Brusson qui se scindera au milieu du 19e siècle, en deux branches.

Les entrepreneurs du XIXe siècle

 

Fin XVIIIe-début XIXe siècle, c’est un arrière petit fils de François Brusson le vieux, Jean Brusson dit Jeantet (1773-1843), marié à Françoise Fabre dite Sirié qui sera le premier à abandonner le métier de marinier-pêcheur.
D’abord cultivateur puis scieur de long et charpentier de marine, il travaille dans les bricolages de la chaussée de Villemur, souvent remaniée pour permettre au moulin du Pas de tourner. Cet apprentissage sur le tas l’amènera plus tard à la situation d’entrepreneur de travaux publics.
En 1825 et 1826, Jeantet travaille pour les nouveaux propriétaires des moulins : Pierre Roques de Villauchamps, qui habite le château de Bernadou, et son gendre Amédée, marquis de Tauriac propriétaire du château de Vernhes à Bondigoux. Désirant agrandir et perfectionner les moulins de deux rives – le moulin rive gauche, dit moulin de l’écluse, fut achevé en 1789 – Pierre Roques confie en 1826 à Jeantet la surélévation de deux étages de chacun de ces bâtiments.

 

plan moulins

Plan des moulins et chaussée de Villemur
appartenant aux héritiers de feu Monsieur de Ménoire Beaujau
Plan daté de 1815-1816. Archives Départementales de la Haute-Garonne

Pour faire fonctionner les moulins il fallait reconstruire la chaussée que le dernier vicomte Guy de Ménoire avait laissée inachevée. En 1812, elle disposait d’une partie provisoire et fragile, en forme de V, réalisée en charpente. En 1830, la débâcle des glaces provoque une brèche dans la chaussée, les travaux de réparation sont réalisés par Jeantet, sous la tutelle de l’ingénieur des Ponts et Chaussées.
Jeantet, par son savoir-faire, est désormais entrepreneur de travaux publics. En 1832, on lui confie la construction du premier pont suspendu de Villemur, travail mené à l’aide de son fils ainé Antoine. L’ouverture du pont se fera le 9 novembre 1834, seize mois après le début des travaux.
Cet ouvrage aura une courte vie : en 1870, alors que les actionnaires ont fait des bénéfices juteux, la population villemurienne se révolte contre le péage excessif, coupe les câbles, le pont s’effondre dans le Tarn.

C’est peu avant la moitié du siècle, que les deux fils de Jeantet, qui exercent le même métier d’entrepreneurs, adoptent pour raison sociale, Brusson aîné pour Antoine, et Brusson Jeune pour Arnaud. (consulter les tableaux généalogie)

chaussée

La chaussée, œuvre d’Antoine Brusson, et l’usine électrique
(Archives AVH)

Pour des raisons de sécurité, l’écluse de la rive gauche est abandonnée, et Antoine Brusson 1800-1860) fils aîné de Jeantet obtient la commande de construction d’une nouvelle écluse, rive droite, qu’il commence en 1838. Il est aussi chargé de la réfection de la chaussée après l’effondrement d’une partie de celle-ci en 1844.
Quatre ans plus tard, il termine la construction de l’ouvrage tel que nous pouvons le voir aujourd’hui. Antoine dirige aussi bénévolement la construction de la nouvelle église de Villemur, entre 1856 et 1859 sur les plans de l’architecte Jacques-Jean Esquié. Il est aussi maire de Villemur en 1846, révoqué en 1848, puis réélu en 1855 jusqu’à sa mort en 1860.
Le second fils de Jeantet, Arnaud (branche Brusson-Jeune) (1804-1882), est entrepreneur comme son père et son frère. On le connait surtout comme constructeur de ponts, suspendus ou en maçonnerie. Il réalise entre autres, le pont suspendu de Bessières, ouvert en 1855, puis en 1856, il obtient l’adjudication du pont suspendu de Mirepoix-sur-Tarn et le droit de percevoir le péage pendant 69 ans.
Suivront la construction des ponts en maçonnerie, en 1862 sur l’Hers Vif, près de son confluent avec l’Ariège et en 1864, sur l’Ariège à Venerque. Les comptes de ces travaux sont tenus par le fils cadet d’Arnaud et de Marguerite Janil, Jean-Marie Elie, jeune de vingt ans qui se lance aussi dans la carrière d’entrepreneur aux côtés de son père. Curieux de toutes choses, c’est aussi un passionné d’antiquité et de paléontologie, témoins les nombreuses fouilles effectuées dans le villemurois et les publications notamment à l’Académie Impériale des Sciences.

 

Jean-Marie Elie le manufacturier, fondateur de l’usine

 

jme Brusson

Jean-Marie Elie Brusson (sources « La chanson des blés durs »

Les événements de 1870 et la défaite infligée par les Prussiens à la France vont bouleverser la carrière de Jean-Marie Elie Brusson. La dette que le pays doit payer, et la suppression des crédits d’état, stoppent toute construction et ruinent les desseins des entrepreneurs père et fils. Toujours en 1870, la population de Villemur se révolte contre le péage du pont jugé excessif. La légende dit que ce sont les femmes qui apportèrent aux hommes les haches nécessaires pour couper les câbles du pont, les dissimulant sous leurs jupons. L’ouvrage construit par Jeantet s’abîme dans le Tarn !

Jean-Marie Elie, entre-temps marié avec Marie Nicol et père d’un petit Antonin, doit penser à l’avenir de son foyer. Quelle idée germe alors dans son esprit de fabriquer des « pâtes d’Italie » ? Le fait est qu’en février 1872, il commence à fabriquer des pâtes alimentaires, dans le moulin de la Tour, ayant sous la main la farine, matière première indispensable.

brusson castelbou

Le vieux moulin au début du XXe siècle, et la vignette de la maison Gausseran-Castelbou (Sources archives AVH et « la chanson des blés durs »)

Il avait conclu en effet en août 1871, avec son cousin Jean Brusson, régisseur des usines et moulins de Villemur un bail à ferme du moulin de la Tour. Jean Brusson et son frère Hélie, succédant à leur père Antoine (l’ancien maire) étaient devenus co-propriétaires, avec les deux filles du marquis de Lostanges, des moulins et usines de Villemur, les anciennes manufactures de la rive gauche Castelbou et Gausseran, puis Courthiade.
Le succès est tellement rapide, et les locaux du moulin se révélant trop exigus, la fabrication est transférée sur la rive gauche en 1875 dans les bâtiments de l’ancienne manufacture de quincaillerie et fonderie Gausseran et Castelbou, rachetés par Monsieur Courthiade qui s’était lui aussi lancé, sans succès, dans la fabrication de laine puis de vermicelle !. Pour rentabiliser la surface des locaux annexes Jean-Marie Elie crée une mégisserie avec Monsieur Molinier en 1876. Mais le succès croissant des pâtes lui fera abandonner cette activité éphémère. La restructuration des bâtiments débute avec la construction des ateliers de pliage, paquetage et séchage, mise en place des pétrins et nouvelles presses.

produit regime

Publicité les produits de régime Brusson Jeune (archives AVH)

En 1883, débute la construction d’un bâtiment donnant sur l’avenue, futurs appartements de la famille Brusson et cette même année, est acté l’achat de 4 hectares de terrain appartenant à Barthélémy Galan, entre la route de Villebrumier et la future ligne de chemin de fer Montauban / Saint-Sulpice. L’embranchement particulier reliant cette ligne à l’usine en 1885 va être déterminant pour l’entreprise autant pour l’approvisionnement des matières premières que pour l’expédition des produits finis.

Parallèlement à la fabrication des pâtes, la production de pain au gluten démarre en 1885. Les produits alimentaires additionnés de gluten connaissent une grande vogue, on leur reconnait même des vertus thérapeutiques. Jean-Marie Elie s’engouffre dans ce créneau avec bonheur, et un nouvel atelier dédié à cette fabrication est installé près des calorifères.

En 1886, l’achat du moulin de la rive gauche va permettre à l’entreprise d’augmenter sa force motrice en utilisant les prises d’eau encore disponibles. Un moteur dépendant de ce moulin fournira l’énergie nécessaire à la scierie d’Emile Sabatier qui s’implante en 1888 sur un terrain contigu de l’usine. Cette scierie fournira pendant 20 ans les caisses d’emballage destinées à expédier les produits Brusson.

 

moulin et scierie

Le moulin de la rive gauche et la scierie Sabatier dans l’enceinte de l’usine Brusson (Sources archives AVH et « la chanson des blés durs »)

Antonin Brusson, le fils unique de Jean-Marie Elie, son diplôme de bachelier es-sciences en poche en 1884, s’investit de plus en plus dans l’entreprise familiale, encouragé par son père. C’est lui qui crée en 1890 l’atelier de cartonnage destiné d’abord à fabriquer les boites pour les pâtes et les produits de régime. C’est le premier bâtiment à être construit sur le terrain acheté à Bathélémy Galan. Bientôt seront aussi fabriquées des boites pour parfumeries, confiseries, pharmacies et autres cartonneries de luxe pour bijoux, gants ou cravates. 
En 1894, c’est le bâtiment de l’imprimerie qui voit le jour, dans le prolongement de celui du cartonnage. Antonin y transfère l’année suivante la lithographie qui fonctionnait rue de l’Orient à Toulouse.

imprimerie

Les ateliers d’imprimerie, à gauche, et de cartonnage à droite.
(sources : archives AVH)

 

usine electrique

La centrale électrique de 1896
(sources : archives AVH)

 

 

Le 24 octobre 1893, le vieux moulin de la rive gauche est ravagé par un incendie, seules subsistent les fondations. C’est sur ces bases que sera construite la centrale électrique qui utilise l’énergie hydraulique du barrage. L’électricité produite sera destinée d’abord à l’usine, puis bientôt avant la fin du siècle, les villemuriens pourront profiter de la « Fée électricité », une rareté dans la région.

Antonin Brusson poursuit l’ascension

 

paquetage fete

La salle du paquetage parée pour la fête
(sources : « La chanson des blés durs « )

En 1897, Jean-Marie Elie passe le relais à Antonin et lui cède la quasi-totalité de l’usine. En l’espace de vingt ans il a réalisé ce que l’on appelle « le pré carré », espace industriel accompagné de l’installation de sa famille dans les murs de l’usine, prolongé par un magnifique parc arboré. Devenu maire de Villemur en 1896, puis conseiller général en 1901, ses ambitions sénatoriales seront déçues en 1906, puis battu aux municipales de 1907, il abandonne la politique et se consacre à l’entreprise. Le génial entrepreneur a su construire de façon rationnelle son usine, chef d’œuvre que saura poursuivre et amplifier son fils Antonin.

Dans la foulée de l’usine électrique, entre 1898 et 1900, Antonin fait construire le grand bâtiment les pieds dans l’eau avec ses cinq grandes arcades, surmonté de trois étages. C’est dans ses entrailles que seront placées les cinq turbines destinées à transmettre l’énergie aux machines de l’usine. Les deux étages supérieurs seront appelés « semoulerie » servant au stockage des matières premières, le dernier étage étant dévolu au paquetage. A la même époque, parallèlement à la cartonnerie et à l’imprimerie, va s’édifier le bâtiment qui va renfermer au premier étage la magnifique salle à charpente métallique servant de paquetage annexe, mais aussi à l’occasion, salle de réception ou salle des fêtes. Pour la première fois Brusson cède à la modernité, construisant un bâtiment dont l’ossature métallique sort des ateliers Saint-Eloi de Toulouse  ( c’est la salle  dite « Eiffel » par analogie aux constructions du célèbre industriel )

les cadres de l'usine brusson

Les cadres de l’usine Brusson en 1896. Assis derrière le bureau, à gauche Jean-Marie Elie Brusson, à droite son fils Antonin.

En même temps que se construisent les bâtiments de l’entreprise, dès 1895 Jean Marie Brusson va édifier une petite cité ouvrière aux portes de la manufacture, prenant pour modèle le site de Noisiel, berceau de Meunier, le roi du chocolat. Là seront logés les contremaîtres recrutés hors de Villemur.
Toujours avant la fin du siècle, entre le paquetage annexe et la cité ouvrière, est bâtie la glutinerie, destinée à la fabrication du pain de gluten, et plus tard la boulangerie et la fabrication des biscottes. Cet atelier sera entièrement détruit par l’incendie de septembre 1972.

Dernière grande réalisation d’Antonin Brusson, la minoterie dont la construction débute en 1908. C’est un véritable chef-d’œuvre, monument d’anthologie architecturale, réplique fidèle d’une minoterie de Brunswick en Basse-Saxe, dont les dimensions sont monumentales.
On parlera de la minoterie comme « la cathédrale industrielle des Brusson ».

minoterie

  La minoterie Brusson.
Sur la photo de droite, on peut voir également quelques maisons de la cité ouvrière.
(sources : archives AVH)

C’est la même époque, en 1908, que le bail passé avec la scierie Sabatié arrive à expiration. N’étant pas renouvelé, la scierie, qui continue à fabriquer des caisses pour l’expédition, s’installe au-delà des voies de chemin de fer, face à la gare. Elle deviendra en 1941 le berceau de la future Société Générale d’Equipement.
A la veille de 1914, la mise en route de la minoterie est difficile et coûteuse, l’entreprise ne fait plus de bénéfices. Survient la Grande Guerre, avec la mobilisation de nombreux hommes, la difficulté des moyens de transport réservés à l’armée, les circuits commerciaux perturbés. Malgré tout, l’entreprise se redresse et repart à la hausse.
La dernière construction notable sera à cette époque, la réalisation des bureaux, entre le bâtiment de l’horloge et le parc. Jean-Marie Elie décède en 1916. Antonin est désormais seul à la barre, son fils André devenant cogérant en 1925.

 

André Brusson aux commandes

 

Rien ne peut arrêter la croissance de Brusson Jeune même pas les terribles inondations de 1930. L’activité de l’usine fut certes bouleversée par cet événement, mais quarante jours plus tard, les machines redémarrent. Le dégât le plus important concerna la centrale électrique. Emportée par les eaux du Tarn, elle fut reconstruite à l’identique de celle de 1896. La situation financière s’améliorant, Brusson prend des parts dans deux sociétés, à Boves dans la Somme en 1933, et à Marchiennes près de Charleroi en Belgique un an plus tard.

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Quelques unes des multiples publicités Brusson Jeune
(sources : archives AVH)

A la veille de la guerre 39-40 les Etablissements Brusson Jeune employaient 450 personnes, et malgré les aléas du conflit, les prisonniers de guerre, les produits contingentés – notamment les pâtes – les autres ateliers, produits de régime et amidonnerie, réussirent à tourner normalement.
A partir des années 1950, l’automatisation de la production s’intensifie, modifiant l’influence décisive de la qualité de la main-d’œuvre sociale; avec la modernisation de certains ateliers, pâtes et paquetage, l’entreprise est de nouveau prospère. Les événements de la guerre d’Algérie arrêtent au fur et à mesure, les fournisseurs semouliers d’Afrique du Nord, conduisant l’implantation en métropole de grosses unités de semoulerie plaçant l’entreprise devant des problèmes difficiles à résoudre.

 

Vers le déclin

 

Malheureusement la situation se dégrade conduisant à l’arrêt de la fabrication et à la commercialisation des pâtes en 1971, cédées à la société Panzani. Quelques spécialités sont toujours fabriquées à Villemur, les pâtes au gluten et les célèbres « cheveux d’ange ». La restructuration qui s’en suit voit la part prépondérante prise par la fabrication des biscottes, qui devient la principale activité de la société. L’incendie de 1972 ravage cet atelier, qui sera modernisé et réaménagé dans l’ancien bâtiment de l’horloge. Au début des années 1980, l’effectif a fondu et ne restent que 120 salariés dans l’usine de Villemur.

Bien qu’affectée par ces coups du sort, l’entreprise lance de nouveaux produits tel le pain de mie, en 1982. André Brusson décède deux ans plus tard, et Jean le fils aîné prend la relève. Mais le commerce se transforme profondément, la clientèle se regroupant en unités puissantes amenant des marchés importants mais fragiles.
La défaillance successive de deux gros clients handicapent gravement l’entreprise qui doit se restructurer à nouveau. Le dépôt de bilan, inéluctable arrive en 2006 entrainant 30 licenciements. La fabrication du « cheveu d’ange » seule subsistera jusqu’en avril 2015, avant sa délocalisation.
Après 143 ans d’activité, c’est la fin des établissements Brusson Jeune.

 

 

 

 

vue aerienne brusson

Vue d’ensemble de l’usine dans les années 1960
(sources : « la chanson des blés durs »)

Quelques documents annexes pour mieux comprendre.

construction et implantation des bâtiments de l’usine Brusson Jeune

 

datation construction

Datation des constructions successives de la Manufacture Brusson Jeune

implantation des bâtiments

L’implantation des bâtiments entre 1877 et 1964

Généalogie simplifiée de la famille BRUSSON

 

 

généalogie brusson 1

Généalogie Brusson 16e-18e siècles

généalogie brusson 2

Généalogie Brusson 18e-20e siècles

JCF / AVH 2017

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