Exposition des 24 et 25 avril 2010
Mars 1930. Il pleut sans discontinuer depuis plusieurs jours, le sol est gorgé d’eau. À ces trombes d’eau s’ajoute la neige, qui tombée massivement sur les massifs où Tarn et Agoût prennent leur source, se met subitement à fondre sous l’effet du vent du sud.
Les deux rivières enflées par la crue s’unissant à Saint-Sulpice vont déferler dans la vallée qui s’ouvre devant eux emportant tout dans leur folie meurtrière. Dans la journée du dimanche 2 mars on s’inquiète de la montée soudaine des eaux, mais l’alarme n’est vraiment donnée que dans la soirée par les participants au bal du café Dellac contigu à l’ancienne mairie dont l’arrière salle domine la rivière. La nuit est cauchemardesque, les maisons s’écroulent comme châteaux de cartes, le comportement héroïque des sauveteurs évite le pire.
La crue atteint son paroxysme dans la journée du lundi 3 mars, le niveau des eaux s’élevant de 18 mètres au-dessus de l’étiage, dépassant d’un mètre celui de 1766. En milieu de journée le pont cède sous la poussée des eaux et s’effondre dans le Tarn. Six victimes seront retirées des décombres dans le quartier Saint-Jean.
Les 24 et 25 avril 2010, pour commémorer le 80e anniversaire de cet événement, les Amis du Villemur Historique ont organisé, une exposition en s’associant avec la municipalité voisine de Reyniès, commune durement touchée par la crue du 3 mars 1930. De nombreux anciens ont répondu à notre appel, dont certains furent les jeunes témoins du drame qui a fortement marqué la mémoire collective des villemuriens.
Ce fut également l’occasion pour Gaston Sengès de présenter et dédicacer son livre : « L’inondation du 3 mars 1930 à Villemur-sur-Tarn et ses environs » auquel collaborèrent André Falba, Yvon Godefroy, Marcel Peyre et Pierre Villa. Cet ouvrage abondamment illustré, riche en témoignages est présenté dans l’onglet « publications »
Ces manifestations se déroulèrent bien sûr dans la Tour de Défense, témoin inébranlable de la crue, qui eut un rôle protecteur pour les maisons bordant le Tarn en aval de l’édifice.